BRUXELLES/WASHINGTON/LONDRES (Reuters) – Les pays occidentaux ont imposé lundi une série de nouvelles sanctions à la Biélorussie, répondant de manière coordonnée au détournement d’un avion commercial qui transportait un opposant biélorusse le mois dernier.
L’Union européenne (UE), les Etats-Unis, le Canada et le Royaume-Uni ont notamment placé sur liste noire plusieurs parlementaires et membres du gouvernement du président Alexandre Loukachenko, qui avait donné l’ordre à la chasse biélorusse de forcer un vol de la compagnie irlandaise Ryanair (LON 🙂 à atterrir à Minsk le 23 mai pour arrêter le journaliste Roman Protassevitch.
“Nous partageons la même profonde inquiétude vis-à-vis des attaques constantes du régime de Loukachenko sur les droits humains, les libertés fondamentales et la loi internationale”, ont déclaré l’UE, les Etats-Unis, le Canada et le Royaume-Uni dans un communiqué conjoint.
Les sanctions annoncées lundi comprennent une interdiction de voyage et un gel d’avoirs à l’encontre de dizaines d’entités publiques et de responsables biélorusses.
L’UE a notamment sanctionné les ministres des Transports et de la Défense, ainsi que l’homme d’affaires russe Mikhaïl Goutseriev, principal investisseur étranger en Biélorussie.
Le Royaume-uni a de son côté ciblé la société BNK, enregistrée à Londres, qui négocie les contrats d’exportation pour les hydrocarbures biélorusses.
La date d’entrée en vigueur des sanctions a été laissée à la discrétion des dirigeants européens, auxquelles elles seront soumises jeudi lors d’un sommet à Bruxelles, a précisé le haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, Josep Borrell, lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères à Luxembourg.
L’UE était parvenue vendredi à un accord technique sur des sanctions contre la Biélorussie, dont l’interdiction de nouveaux prêts à Minsk et des restrictions sur les achats de tabac, de et de potasse du bloc.
Les dirigeants européens seront invités jeudi à approuver ces sanctions économiques qui devraient affecter plus durement le régime biélorusse que les sanctions individuelles.
(Robin Emmott à Bruxelles, Daphne Psaledakis à Washington et William James à Londres ; version française Claude Chendjou et Tangi Salaün, édité par Bertrand Boucey)
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